Un homme averti en vaut deux …

La crise sanitaire mondiale due au COVID-19 fragilise physiquement et psychologiquement la population mondiale amenant cette dernière à devenir une cible plus facile pour les malfaiteurs.

Les criminels profitent de cette situation exceptionnelle, et de la peur qu’elle engendre, pour s’enrichir en adaptant et diversifiant leurs activités. Cependant, il est intéressant de relever que, de manière générale, les activités criminelles, ainsi que les modes opératoires appliqués par les malfaiteurs, n’ont pas particulièrement changé durant la pandémie. En effet, INTERPOL constate principalement, depuis l’apparition du COVID-19, une augmentation des contrefaçons de produits médicaux, des escroqueries et de la cybercriminalité (https://www.interpol.int/fr/Notre-action/COVID-19), activités criminelles déjà connues avant la pandémie.

Tout d’horizon de la criminalité économique autour du Covid-19

En ces temps de pandémie, la criminalité financière va du simple vol ou fraude commis par des individus malintentionnés à des opérations d’envergure orchestrées par des criminels organisés présents sur tous les continents. Voici quelques exemples représentatifs :

Réactions des autorités et leurs recommandations

Après ce large tour d’horizon, mais cependant non-exhaustif, de la criminalité financière en ces temps de pandémie, il est légitime de se demander quelle est la réaction des autorités face à l’émergence de cette criminalité et si celles-ci émettent des recommandations ou conseils.

Au niveau international, INTERPOL mentionne alerter périodiquement ses membres au sujet des menaces rencontrées. De même, cette organisation a publié un rapport et un guide à ce sujet destinés aux différents services de police. De plus, elle informe régulièrement le public sur son site internet, Twitter, Facebook et LinkedIn (https://www.interpol.int/fr/Actualites-et-evenements/Actualites/2020/Prevenir-la-criminalite-et-proteger-la-police-INTERPOL-publie-une-evaluation-des-menaces-mondiales-liees-au-COVID-19; le lien internet concernant le soutien d’INTERPOL au public est : https://www.interpol.int/fr/Notre-action/COVID-19).

En suisse, les différentes polices cantonales diffusent sur leur site internet et par les réseaux sociaux des recommandations, ainsi qu’une sensibilisation à la problématique (Exemples :  https://www.policevalais.ch/communiques-pour-les-medias/coronavirus-attention-aux-arnaques/; https://votrepolice.ch/cybercriminalite/cybercriminalite-et-coronavirus/). La Centrale d’enregistrement et d’analyse pour la sûreté de l’information (MELANI) émet également des recommandations générales (https://www.melani.admin.ch/melani/fr/home/themen/covid-19.html).

Conclusion

Autant les malfaiteurs isolés que les organisations criminelles d’envergure ont trouvé, en ces temps de pandémie, de nouvelles opportunités de s’enrichir en exerçant leurs activités criminelles tout en n’étant pas obligés de modifier de manière significative leurs modes opératoires.

Il est donc possible de dire que la crise engendrée par le Covid-19 a été bénéfique à la criminalité économique.

Face à cette vague de criminalité à multiples facettes, les autorités ont su réagir en se coordonnant et en diffusant de nombreux conseils sur internet et par les réseaux sociaux afin que le grand public soit sensibilisé aux risques et sache comment réagir face à une menace.

En effet, en matière de criminalité économique, mieux vaut prévenir que guérir.

On rappellera que l’Institut de lutte contre la criminalité économique (ILCE) mène actuellement une étude sur les fraudes et les abus économiques liés au Covid-19. Les témoins ou lésés d’une fraude, d’un acte de cybercriminalité ou d’un abus économique lié au COVID-19 peuvent partager leur vécu sur le site dédié www.coronafraude.ch.

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